L'état garantit deux nouveaux prêts pour les entreprises

L'état garantit deux nouveaux prêts pour les entreprises

Les PME et les ETI vont bénéficier de prêts "participatifs" distribués par les banques commerciales et garantis à hauteur de 30 % par l'État. Ils seront remboursables en 8 huit ans avec un différé d'amortissement de 4 ans. Des obligations subordonnées pourront également être émises. Elles seront remboursables en une fois au bout de 8 ans.

1. Les prêts participatifs Relance

Ces prêts s’adressent aux PME et ETI qui ont réalisé en 2019 un chiffre d’affaires d’au moins 2 millions d’euros.

Ils sont remboursables en 8 ans avec un différé d'amortissement de 4 ans. "Le montant pourra atteindre 12,5 % du chiffre d'affaires 2019 pour une PME et 8,4 % du chiffre d'affaires 2019 pour une ETI", avance Bruno Le Maire. Ils seront distribués par les banques commerciales qui les cèderont ensuite, à hauteur de 90 %, à des fonds d'investissement (voir le schéma à la fin de l'article).

2. Les obligations subordonnées

Le second outil de financement annoncé s’appelle obligations Relance. Également garanties par l’Etat à hauteur de 30 %, ces obligations sont remboursables en une seule fois au bout de 8 ans. Elles sont subordonnées dans les mêmes conditions que les prêts appelés participatifs. Elles s’adressent également aux PME et aux ETI mais seront acquises par des fonds d’investissement.

Disponibilité jusqu’à fin juin 2022

Les dispositifs Prêts participatifs Relance et obligations subordonnées devraient être opérationnels à partir du mois d’avril. La garantie de l’État s’exercera sur les financements éligibles octroyés avant le 30 juin 2022.

Quel sera le coût pour les emprunteurs ?

« Pour une PME, la tarification totale devrait être de l’ordre de 4 à 5,5 % pour des prêts d’une maturité de huit ans », prévoit le ministre.
Ces deux outils sont cumulables avec le PGE (prêt garanti par l’Etat) avec toutefois une limite pour les emprunteurs qui ont utilisé la totalité du plafond de PGE auquel ils ont droit, c’est à dire 25 % de leur chiffre d’affaires. En cas de saturation de ce plafond, le montant éligible sera réduit à 10 % (au lieu de 12,5 %) pour une PME et à 5 % (au lieu de 8,4 %) pour une ETI, précise Bruno Le Maire.

Définition du prêt participatif par la Banque de France 

Le prêt participatif s’analyse comme « un moyen de financement intermédiaire entre le prêt à long terme et la prise de participation, relève une note de la Banque de France. À l’origine, le remboursement du prêt participatif est subordonné au remboursement intégral par l’emprunteur de toutes ses autres créances bancaires (la dette est alors dite «subordonnée»). Il ne confère aucun droit de vote au prêteur et il est accordé moyennant le service d’un intérêt fixe, généralement majoré d’une participation au bénéfice net de l’emprunteur. Ces caractéristiques lui valent d’être généralement présenté comme un produit de fonds propres contribuant à améliorer la structure financière des entreprises », résume la Banque de France.

 

LE CIRCUIT DE FINANCEMENT DES PRETS PARTICIPATIFS RELANCE ET DES OBLIGATIONS RELANCE

 

 

Source : ministère de l'économie, des finances et de la relance


Nos experts sont en veille permanente sur les évolutions réglementaires de soutien aux entreprises. Nos articles sont mis à jour au plus tard avant midi en fonction des communiqués de presse ou de la publication des décrets émanant des organismes officiels et du décryptage réalisé par nos experts. Il se peut qu’il y ait parfois un décalage de quelques heures entre les textes officiels et notre publication dont l’objet est de vous apporter un premier niveau de réponses à vos questions.