Crise de souffle économique : comment les entreprises peuvent reprendre le contrôle

Dans un contexte de pression économique de plus en plus forte, les entreprises françaises étouffent. Inflation, guerre commerciale, instabilité réglementaire, tensions sur le recrutement, fiscalité lourde... À cela s’ajoute la complexité administrative, qui alourdit encore le quotidien des dirigeants.

Résultat : incertitude, prudence, et surtout, perte de marge de manœuvre. Beaucoup de chefs d’entreprise reportent ou freinent leurs projets de développement. Mais face à ce mur, il existe des portes de sortie. Encore faut-il savoir où regarder.

Une pression à 360° : fiscale, sociale, administrative

« Le quotidien des entreprises est devenu un exercice d’équilibriste. » — Édouard Chivé, Associé, Directeur Économie & Performance, BDO

La fiscalité reste l’un des sujets les plus sensibles pour les entreprises françaises. Mais à elle seule, elle ne dit pas tout. Ce qui pèse aujourd’hui, c’est l’empilement : coût de l’énergie, inflation persistante, complexité des démarches administratives, pression réglementaire croissante, recrutement sous tension…

Ce millefeuille de contraintes freine la dynamique d’investissement, d’innovation et d’embauche. Et il a un effet concret : de nombreuses entreprises renoncent à certaines aides ou exonérations, non par manque d’éligibilité, mais parce qu’elles ne savent pas comment y accéder. D’autres passent à côté de régularisations pourtant légitimes, faute d’avoir le temps ou les moyens de les identifier.

 

Reprendre la main : l’heure de l’audit stratégique

Face à cette accumulation de contraintes, l’heure n’est plus à attendre une hypothétique baisse des charges. Il est temps d’agir sur ce que l’on peut maîtriser : sa fiscalité, ses charges, ses processus.

Beaucoup d’entreprises paient trop, souvent sans le savoir. 

— Édouard Chivé

Exemple #1 : Taxe foncière et taxes locales

Bâtiments détruits encore présents dans les bases, régimes fiscaux mal appliqués, surfaces mal déclarées…

  • 1/3 des entreprises auditées récupèrent des montants significatifs sur plusieurs années de taxes locales trop versées.
  • Et les 2/3 restants ? Ils repartent avec la certitude d’être bien positionnés. Un gage de sérénité dans un univers mouvant.

Exemple #2 : Cotisations AT/MP

  • En 2023, la branche ATMP était excédentaire à hauteur de 1,4 milliard €.
  • En 2024, cet excédent reste massif : 0,8 milliard €.
  • Les entreprises cotisent plus qu’elles ne devraient. Une analyse fine des taux, des sinistres, et des régularisations possibles permet de réduire la charge sans risque.

Exemple #3 : Crédits d’impôt et aides à l’innovation

Le Crédit d’Impôt Recherche représente 7 milliards d’euros par an. C’est l’un des leviers les plus puissants à la disposition des entreprises françaises pour financer leurs projets d’innovation.

Et pourtant, trop d’entreprises n’en profitent pas. Par manque d’information, de ressources, ou tout simplement par crainte des démarches et des contrôles. Résultat : des millions d’euros non mobilisés chaque année, alors qu’ils sont à portée de main.

 

Agir maintenant, reprendre du souffle

« Ce n’est pas une chasse aux économies. C’est une reprise de contrôle. »

Plutôt que de subir l’instabilité, les entreprises doivent reprendre la main. Ce n’est pas une question de réduction à tout prix. C’est une question de visibilité, de sécurité, et de marges à réinvestir.

Ce que permet un audit bien conduit :

  • Identifier les zones de surcoût invisibles
  • Activer les dispositifs existants
  • Mieux utiliser les ressources fiscales et sociales
  • Libérer de la trésorerie, sécuriser sa situation

Dans un contexte incertain, ce ne sont pas les promesses politiques qui donnent de l’oxygène, ce sont les leviers déjà disponibles. À condition d’y accéder.

 

Conclusion – Reprendre la main, pour de bon

Les entreprises ne peuvent plus se contenter de s’adapter aux contraintes économiques : elles doivent reprendre du pouvoir d’action.

Optimiser les dispositifs fiscaux et sociaux, mobiliser les aides existantes, corriger les trop-versés… Ce ne sont plus des pistes secondaires, mais des leviers stratégiques pour restaurer des marges, investir et respirer à nouveau.

Dans un contexte où la pression ne faiblira pas, l’anticipation doit devenir un réflexe. Les entreprises qui sauront activer ces leviers ne subiront plus l’environnement économique : elles en feront un moteur de croissance.