Perspectives mondiales du transport aérien à l’horizon 2045
Perspectives mondiales du transport aérien à l’horizon 2045
La croissance du trafic aérien mondial demeure étroitement corrélée à celle du PIB. Malgré un ralentissement anticipé de la croissance annuelle du PIB mondial — passant de 4,7% en 2024 à 2,1% en 2045 — la dynamique reste soutenue avec une moyenne de 3,1% sur la période.
Le développement du transport aérien est principalement tiré par les marchés émergents, en particulier l’Afrique, qui affiche la plus forte croissance régionale, bien que son poids économique mondial évolue peu. L’Asie-Pacifique s’imposera comme la première région en part de marché d’ici 2045, au détriment de l’Amérique du Nord, dont la part passera de 23 % à 15 %. Les parts de marché des régions Afrique, Amérique du Sud et Moyen-Orient resteront stables, tandis que l’Europe et l’Amérique du Nord, marchés matures, verront leur croissance ralentir.
En 2024, le trafic mondial a atteint 4,7 milliards de passagers (+8 % par rapport à 2023), dépassant le niveau de 2019. Les projections tablent sur plus de 5 milliards de passagers en 2025 et plus de 8 milliards à 2040. Cette croissance s’inscrit dans un contexte de transformation structurelle du secteur, marqué par la montée de la visioconférence, les arbitrages post-COVID et les impératifs de transition écologique. Des initiatives concrètes telles que les investissements dans les biocarburants et le développement de l’avion zéro carbone initient des changements structurels dans le développement de l’aviation de demain.
Des tendances régionales se dessineront, notamment dans les grands pays asiatiques, la Chine et l’Inde, qui se distinguent par leur forte croissance en passagers à l’horizon 2045. Ils profiteront d’une dynamique forte des flux aériens vers le continent asiatique mais également d’une forte dynamique interne.
Enfin, le modèle low-cost continuera de dominer en Europe, tandis que le modèle Full-service restera prépondérant dans les autres régions. Par ailleurs, les voyageurs occidentaux conservent la fréquence la plus élevée de voyages par habitant.
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